L'année 2022 aura été pour certaines communes le théâtre d'événements que nous imaginions disparus, l’un d’eux : la livraison d'eau potable par citernes et la contingence qui va avec.
Il n'y a pourtant même pas une cinquantaine d'années que certains points de notre territoire sont enfin raccordés en eau potable, et il faut déjà penser à sa raréfaction. Dans d'autres contrées, un arrière-goût de dénonciation est à l'œuvre pour fustiger les « gaspilleurs », l'eau est en train de devenir une valeur boursière au travers des holdings qui font main basse sur les derniers territoires vierges de la planète, qui sont des réserves d'eau naturelle.
Il est maintenant plus que vital que chaque commune ou communauté d'agglomération reprenne le contrôle de la fourniture et la distribution de l'eau.
Au niveau national un schéma doit définir la hiérarchie de la distribution, l'agriculture plutôt que l'industrie, l'agriculture vivrière et locale plutôt que l'agriculture intensive, et sans doute aussi un jour la limitation des débits aux abonnés pour éviter les surconsommations.
Certes nous n'en sommes pas encore dans ces extrêmes, mais les décisions doivent être prises au présent et devant le constat des saisons arides à répétition qui appauvrissent de plus en plus les nappes phréatiques.
Les actes politiques définissant l'ensemble des mesures à mettre en œuvre pour maintenir l'accès à l'eau à l'ensemble de la population, vont nécessiter bien d'autres arguments que la langue de bois, sans quoi nous finirons la langue sèche !