L'une des premières missions du nouveau gouvernement est d'élaborer le budget de l’État. Contrairement aux collectivités locales, qui sont tenues de voter un budget en équilibre, l’État n'est pas soumis à cette obligation.
Les gouvernements précédents avaient opté pour une réduction des dépenses publiques :
-baisse des subventions aux collectivités, suppression de 1 500 postes d’internes hospitaliers…
-augmentation des recettes, notamment en allongeant la durée de la vie active.
Le nouveau gouvernement prévoit hausses d’impôts et baisse des dépenses.
Un rapport publié en octobre 2023 par l’Observatoire européen de la fiscalité (Global Tax Evasion Report 2024) révélait que « l’impôt personnel effectif des ultra-riches est souvent bien inférieur à celui des contribuables plus modestes, car ils peuvent placer leur fortune dans des holdings ou sociétés personnelles afin d’échapper à l’impôt sur le revenu. » En France, le taux d’imposition effectif de leur patrimoine est de 0 %, « principalement en raison de l’utilisation fréquente de sociétés-écrans ».
L'Observatoire, qui n’est pourtant pas réputé pour des positions particulièrement sociales, propose une taxation de 2 % sur le patrimoine des ultra-riches (à titre de comparaison, le plus faible taux d’imposition sur le revenu est de 11 %). Une telle mesure, appliquée aux 499 ultra-riches d’Europe (141 milliardaires en France), pourrait rapporter 40 milliards d’euros par an. Pour donner un ordre d’idée, le budget du programme européen de santé EU4Health pour la période 2021-2027 s’élève à 5,3 milliards d’euros.
Il est urgent d’instaurer un modèle plus juste et solidaire pour construire un autre monde !