La passivité ne sert qu’à se ranger du côté des oppresseurs. On ne peut tolérer l'oppression de type colonialiste d'une part, ni l'oppression de type terroriste d’une autre. Il faut prendre position contre l'oppression d'où qu'elle vienne, reconnaître et s'indigner de l'horreur de tout massacre.
Pourquoi ce qui se passe en Palestine ou d’autres pays lointains heurte moins notre conscience morale que ce qui se passe à nos portes ?
Nos sociétés "politiquement correctes" et sécuritaires sont devenues la fabrique d'individualistes, de communautaristes, de victimes et d’agresseurs, communiquant sous l’effet de l’émotion pour servir les intérêts de certains et incapables de juger sur les actes.
Entre impuissance et espoir ?
Les époques brutales enseignent l'humilité et l'empathie. Aucune solution n’est possible sans humanité. Le mal est fait, la vie doit reprendre le dessus.
L'Histoire a montré qu'il faut d'abord assumer le passé conflictuel pour pouvoir penser enfin un futur paisible. Abandonner certains projets est parfois utile aussi pour éviter la logique de l’escalade et du chaos. La paix exige de renoncer à la comptabilité économique des maux et des représailles. La paix exige de prendre appui sur ceux qui préfèrent la vie à la mort, l’éducation à la peur, sur la pensée collective plutôt que sur les intérêts individuels.
Tout vivre ensemble implique avant tout l'altérité et de « reconnaître qu’on ne vit ensemble, et bien, qu’avec et comme un étranger, un étranger “chez soi”. » (J. Derrida)
Nos gouvernements ont détruit ce qui a été si long à construire et qui fait société : la justice, l’éducation, la santé…
A notre échelle, notre équipe communale se bat tous les jours avec espoir pour inventer une autre politique car la politique, c'est de l'imagination autant que de la réalité.