Jean Racine
Ferté Milon (Aisne) 1639 - Paris 1699
Orphelin de mère en 1641 et de père en 1643 (il a 4 ans), il est recueilli par les religieuses de Port-Royal, où il reçoit, pendant une dizaine d'années aux Petites-Ecoles, une éducation janséniste.
Jean Racine n'a alors que 10 ans, en 1649, lorsque sa grand-mère paternelle et marraine, se retire vraisemblablement avec son petit-fils à Port-Royal auprès de sa fille Agnès, mère Agnès de Sainte Trèche, tante paternelle de Racine. Cette dernière était entrée à l'Abbaye de Port-Royal dès 1644 puis est élue abbesse en 1690.
Jean Racine séjourne à Port-Royal jusqu'en 1658, où il habite la maison des solitaires, années durant lesquelles il fut soumis à une austère discipline mais ô combien formatrice, lui conférant : culture, rigueur et jugement.
Son séjour correspond à la période ou Blaise Pascal rédige les "Provinciales", publiées grâce à l'entremise de Nicolas Vitart, son cousin.
Il essaye de concilier ses aspirations littéraires avec la carrière ecclésiastique (il essaye notamment en 1661 d'entrer dans la carrière ecclésiastique) mais en vain. Il se consacre donc au théâtre et s'établit à Paris en 1663. Il crée ses principaux chefs d'oeuvre de 1665 à 1677.
En 1666, il se brouille avec ses maîtres de Port-Royal, à cause du théâtre, peu apprécié de l'Eglise.
En 1677, il épouse Catherine de Romanet, dont il aura 7 enfants, et se tourne à nouveau vers Port-Royal. Il rédige " Phèdre " (1677), pièce dite de réconciliation avec le Monastère.
Il use de ses appuis auprès du Roi pour tenter de mettre fin à la persécution dont souffre Port-Royal, et ce jusqu'à sa mort en 1699. Il rédige en secret son remarquable " Abrégé de l'histoire de Port-Royal ".
Jean Racine fréquenta beaucoup Port-Royal, à la fin de sa vie, de 1689 à 1699. À sa mort, conformément à ses dernières volontés, il fut inhumé à l'Abbaye, près de ses anciens maîtres. Il y fut inhumé jusqu'en 1709.
Sa famille l'avait largement précédé à Port-Royal :
- Suzanne Passart, soeur de sa grand-mère, religieuse et économe à Port-Royal de paris de 1625 à 1638,
- Anna Passart, ménagère aux deux couvents de Port-Royal,
- C'est chez les parents de Nicolas Vitart, dont le mère n'est autre que Claude Desmoulins, soeur de la grand-mère paternelle de Racine, que des Solitaires, chassées des Petites Ecoles, se réfugient en 1638-1639 à la Ferté-Milon. À leur retour à Port-Royal, les Solitaires prirent comme économe le père de Nicolas Vitart qui vint s'installer avec sa famille. Nicolas Vitart, cousin de Jean Racine, fut donc élève aux Petites Ecoles, avant lui-même, et les enfants devinrent très liés.
Ses œuvres
1684 | Éloge historique du roi |
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1688 | Hymnes du bréviaire romain |
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1689 | Esther | Tragédie |
1691 | Athalie | Tragédie |
1694 | Cantiques spirituels | Recueil de poèmes spirituels |
1767 | Abrégé de l'histoire de Port-Royal | Publication posthume |
1659 | La Nymphe de la Seine | Ode à la reine Marie-Thérèse d'Autriche |
1663 | Sur la convalescence du roi | Odes |
1663 | Renommée aux Muses |
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1664 | La Thébaïde | Tragédie |
1665 | Alexandre le Grand | Tragédie |
1666 | Lettre à l'auteur des « Hérésies imaginaires » | Contre Nicole |
1667 | Andromaque | Tragédie |
1668 | Les Plaideurs | Comédie |
1669 | Britannicus | Tragédie |
1670 | Bérénice | Tragédie |
1672 | Bajazet | Tragédie |
1673 | Andromaque | Édition remaniée |
1673 | Mithridate | Tragédie |
1674 | Iphigénie en Aulide | Tragédie |
1677 | Phèdre | Tragédie |