L’agglomération de SQY doit proposer un « plan d’action de réduction des émissions de polluants atmosphériques » avec des objectifs précis concernant la réduction de ces émissions. Ce plan comprend également l’obligation d’une étude portant sur la création d’une zone à faibles émissions mobilité (les fameuses ZFE-m).
Et c’est vrai qu’avec 48000 morts/an en France, liées aux oxydes d’azote (NOx), aux particules fines, à l’ozone….il est urgent d’agir et les ZFE-m peuvent être la solution.
Cependant, il faudra veiller à ce que la création de ces dernières ne soit pas injuste socialement. En effet, Les personnes les moins aisées ont des véhicules moins bien classés selon Crit’Air (mais souvent moins puissants) et se déplacent moins. Il ne faut donc pas que les ZFE-m aboutissent à limiter le droit à la mobilité de populations qui en ont le plus besoin, en les confrontant à des dépenses difficiles à assumer, et sans leur proposer d’alternative.
Le but de ces ZFE-m ne doit pas seulement être de remplacer des voitures par d’autres voitures, mais plutôt de créer les conditions permettant de moins les utiliser.
Dans ce sens, il serait bien plus efficace de continuer à développer les infrastructures cyclables sur SQY, mais également d’améliorer l’offre de transports publics (fréquence…) et pourquoi pas de proposer leurs gratuités comme cela se fait déjà dans plusieurs agglomérations de France (plus de 35 à ce jour, comme Calais, Puteaux ou Aubagne).
Le développement du vélo et la gratuité des transports publics au sein de ces ZFE-m sont des leviers bien plus efficaces pour diminuer les polluants atmosphériques et concilier justice climatique et sociale.