Un arbre mort est vivant !
Le bois mort, bien que peu vendeur sur une carte postale, a un intérêt fort pour la Biodiversité. Le cycle de décomposition du bois mort s’accompagne progressivement d’une multitude de communautés d’animaux et de végétaux qui viennent se succéder au fil du temps.
Ainsi, on observe notamment :
- Des mammifères (35 espèces environ) ;
- Des amphibiens et reptiles (plus de 20 espèces) ;
- Des gastéropodes, champignons et végétaux.
C’est parmi les insectes que le nombre d’espèces dépendant de ce bois explose, 1000 à 3000 espèces différentes.
C’est ce qu’on appelle, les insectes xylophages, qui se nourrissent du bois. Ils permettent à eux tous la bonne décomposition du bois et c’est pour cela qu’on retrouve dans nos forêt tant de bois entreposés, pour pouvoir laisser le cycle naturel de décomposition bénéficier à la biodiversité du milieu.
On voit par ailleurs de plus en plus de zones dans les forêt, appelés « Ilôt de sénéscences » ayant pour but de laisser la nature se réguler d’elle-même et de ne pas intervenir pendant des années.
Parmi les espèces les plus connus profitant de ces îlots de sénescence et ces arbres morts sur pieds, on pourra citer l’ensemble des pics. Ils sont pour eux utiles pour :
- Se nourrir, avec la présence de nombreux insectes xylophages à l’intérieur du tronc qu’il tape pour pouvoir l’ouvrir ;
- Attirer des membres de leurs espèces en tapant sur le tronc ;
- Nicher, en se logeant dans les cavités de l’arbre.
En bref, les arbres mort (sur pieds / au sol) offrent un nombre d’habitat, pour un nombre d’espèces, très important et dont beaucoup dépendent (ce n’est pas simplement quelque chose dont ils peuvent se passer !).
Comment reconnaître un arbre mort ?
- On peut le savoir en regardant le feuillage, l'écorce et les branches de l'arbre.
- L’absence de feuillage permet d’indiquer l’état de l’arbre.
Un branchage faible et une écorce beige ou brune sont des bons indicateurs pour reconnaître un arbre mort.
Le bois mort peut se présenter sous différentes formes :
- Il peut être la conséquence d’aléas climatiques (tempêtes, chutes de neige, incendies …) ;
- La victime d’attaque parasitaires ;
- La victime d’interventions humaines.
Problématique du système global de gestion actuel
Actuellement, dans les forêts gérées, les arbres qui sont abattus le sont très souvent avant qu’ils ne soient morts pour plusieurs raisons :
- Utilisation en tant que bois de chauffage ;
- Utilisation en tant que source d’énergie ;
- Pour rendre les forêts « propre » selon les habitants (tout comme les mauvaises herbe serait une « pollution » visuelle).
Ces pratiques écourte le cycle naturel de la forêt, les arbres morts constituant donc le maillon manquant du cycle naturel des espaces naturels.
Il convient donc de multiplier les efforts de sensibilisation auprès des habitants et de créer plus d’espaces auto gérés.
L’arbre mort en milieu urbain et en milieux forestier, quelle différence ?
De nombreuses problématiques en milieux urbains font que garder un arbre mort sur pied peut poser un soucis majeur, celui de la sécurité, en effet un arbre mort peut parfois se fragiliser avec le temps, augmentant les risques pour les habitations et habitants des communes.
Ainsi, il convient de réaliser des suivis réguliers de ces arbres jugé inoffensif pour suivre leurs évolutions et garantir la sécurité du public.
La mise en place de panneau pédagogique permet également de pouvoir s’informer à tout moment de l’intérêt d’un arbre mort en milieux urbain.
