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DES MOYENS POUR LES SERVICES PUBLICS

Premier niveau de la démocratie, la commune est le lieu du projet citoyen, la proximité permettant le plus souvent une réelle concertation et une participation du plus grand nombre à la réalisation d'objectifs communs.

La principale difficulté est le manque de moyens : la fiscalité locale est depuis longtemps l'objet de modifications par l'Etat, qui supprime des impôts qui ne vont pas dans ses caisses, pour paraître plus généreux et qui assèche les ressources locales (et donc à notre niveau les services publics municipaux). Le plus souvent, les gouvernements néolibéraux que l'on subit depuis plus de 20 ans, déclarent que des compensations sont mises en place pour aider les communes : dans la réalité, ces compensations sont inférieures au montant des ressources supprimées, et baissent systématiquement au fil des ans....

Ainsi, inexorablement, les communes doivent faire des économies sur les services rendus aux habitants.

Doit-on tolérer cette condamnation à terme des services publics municipaux ? Ne faudrait-il pas inverser le processus en réfléchissant à une nouvelle fiscalité nationale plus juste et mieux répartie ? Pour mémoire, la taxe, injuste car non-proportionnelle aux revenus, qui rapporte le plus à l'Etat de nos jours est la TVA, à l'origine une taxe locale, « nationalisée » dans les années 60...

Se battre pour la démocratie, contre l'abstention, passe par redonner les moyens d'une politique de l'intérêt général : cessons le dépeçage des services publics, qui engendre pauvreté et dégoût de la politique.

Isabelle Salomé